WoodWoodWood
Vernissage le jeudi 20 mars à partir de 18h00
Exposition du 21 mars au 10 mai 2025
Commissariat : Jérémie Boyard
Le bois, corps vivant naturel d’origine végétale, assure chez la plante le rôle de conduction de la sève brute des racines jusqu’aux feuilles.
L’exposition WoodWoodWood nous invite à découvrir un ensemble hétérogène de démarches, de sensibilités et de technicités qui s’articulent autour du bois comme substance ontologique, matière première et naturelle. Le bois n’est plus considéré ici comme un simple matériau, mais comme un agent actif dans la production de sens et un paradigme esthétique dans la création contemporaine.
Les créatrices et créateurs réuni.e.s au sein de l’exposition présentent un éventail de relations entre cette matière organique primordiale et une pluralité de dispositifs et de formes. Installations, sculptures, photographies et dessins révèlent la mémoire cellulaire du bois, explorent sa texture politique, captent la fragilité des objets ou en détournent la fonctionnalité.
WoodWoodWood propose un état des lieux où convergent des questionnements sociaux, écologiques, économiques et métaphysiques sur notre enchevêtrement avec le vivant. Ces pratiques, générant des traces, interrogent les dichotomies substance/forme, durable/éphémère, gestes ancestraux/expérimentaux, objet/outil et contemplation/action.
Chaque pièce apparaît comme un nœud conceptuel où le bois se manifeste dans une dimension archéologique, illustrative ou prospective. Le rôle de soutien mécanique de l’arbre ou de l’arbuste devient alors témoin vivant des temporalités non-humaines ou vestige d’écosystèmes en mutation et matériau de construction.
Le bois, sujet trois fois énoncé dans le titre, est un clin d’œil à la pratique artisanale et artistique comme exorcisme du matériau (cf. Beetlejuice de Tim Burton).
Avec la participation de
Benoît Beauchaine
Bio
Né en 1979 au Mans,
Benoit Beauchaine vit et travaille à Rennes en tant que directeur de création d’une agence de design graphique. Photographe autodidacte.
À propos
Benoit Beauchaine s’empare du monde pour sujet.
Du portrait intimiste au sillon d’une lumière,
d’une composition minimaliste aux détails d’un marché populaire.
Il glorifie le banal dans des clichés graphiques
où les couleurs sont frontales et la présence humaine poétique.
Dans sa galerie de portraits, les regards sont perçants,
les visages sont secrets et la lumière est un chant.
Le champ des possibles, il s’en empare
et transforme l’invisible en hectares d’histoire.
Le cliché devient biographie. Les rencontres sont aubades.
Sa collection, une librairie d’âmes bavardes.
Si le monde est son sujet, l’imparfait est son onde.
Marine Houenard
Jérémie Boyard
Bio
Né à Lyon en 1980,
Jérémie vit et travaille à Bruxelles entre 2008 et 2024, et s’est installé depuis 2025 en Loire Atlantique. Diplômé en 2004 (DNSEP) de l’école des Beaux-Arts de Lyon puis en 2007 (Doctorat) au Piet Zwart Institute à Rotterdam. Jérémie Boyard a poursuivi sa pratique par le biais de résidences au Canada, en Écosse, dans les pays baltes et en France.
À propos
Jérémie Boyard aime entremêler récits fictionnels et récits réels, mettre en valeur les multiples strates d’une image tout en utilisant des éléments concrets de notre société et de nos cultures. Il observe et joue avec un langage mondialisé et un patrimoine fabriqué. En manipulant et hybridant des objets, il façonne une sphère d’illusion et de confusion ludique. En inversant certains symboles, images et objets, il invoque, à travers ces choix, d’autres manières d’éprouver l’esthétique. Il essaie d’attirer l’attention sur le non-dit, l’invisible, le subversif, la beauté intérieure. Souvent, lorsque notre perception du temps est déformée par l’esthétique, nous apprécions un temps différencié pour ressentir, observer et réfléchir sur ce qu’est notre héritage culturel.
Marie Boyer
Bio
Marie Boyer est née en 1997,
elle vit et travaille à Quimper, elle est diplômée de l’EESAB – Site de Quimper en 2022.
À propos
Un chaton dans un gâteau ; des images de dessin-animés ; l’héroïne d’un manga ; un bouquet de fleurs fanées ; des photos d’un été à la plage ; … Ma banque d’images et mes inspirations viennent de registres divers et variés, allant de représentations religieuses à des références de culture pop, de photos de familles à des photos instagram tape-à-l’oeil. Autant de prétextes à peindre et de façons d’appréhender la peinture. Tout mon travail plastique poursuit des questionnements sur ce qu’est la peinture, et de quelle manière, en tant que peintre, je me positionne en regard de ce qu’il s’est fait avant, dans l’histoire de l’art. Le travail que je construis autour, allant de la sculpture à la composition florale, de la pâtisserie à la couture, est une façon de faire proliférer la peinture, de la polliniser sur tous les objets de mon quotidien.
John Cornu
Bio
Né en 1976, John Cornu vit entre Rennes et Paris.
Son travail a été présenté au sein de nombreuses expositions personnelles et collectives en France, au Japon, en Belgique, au Royaume-uni, en Italie, au Canada ou au Québec.
À propos
John Cornu propose une attitude héritée du minimalisme et du modernisme (sérialité, modularité, primauté des matériaux) tout en convoquant souvent un rapport fort au contexte (historique, architectural, sociétal) et une forme de romantisme contemporain assumé (attitude dionysiaque, usure, cécité, références à différentes productions sonores, entropie…). S’intéressant à des thèmes comme les ruines modernes, les logiques de pouvoir ou encore certains écarts anthropologiques, l’artiste instaure dans ses productions une atmosphère à la fois poétique, cathartique et sans concession. Qu’elles soient sculpturales, performatives ou encore installatives, ces dernières confrontent un ensemble de forces paradoxales, et induisent une multiplicité de sens, l’idée d’une plurivocité.
Valère David
Bio
Né en 1987.
Ayant grandi dans un atelier de menuiserie traditionnel, j’ai ensuite bourlingué à la découverte de différents matériaux et de techniques diverses avant de vraiment trouver mon inspiration dans le bois et le métal. Revenu dans l’atelier de mes débuts, j’évolue dans le domaine de l’ameublement (meubles et escaliers) et de la décoration. Je m’inscris dans une démarche autant artistique qu’artisanale, allant de la demande particulière à la création libre.
À propos
Amoureux des matières brutes et des marques du temps sur celles-ci et en accord avec mes valeurs, je suis depuis de nombreuses années dans la démarche de détourner des objets quotidiens ou industriels, meubles ou outils pour que ceux-ci réintègrent nos quotidiens. Les rebuts d’hier sont le design de demain! Dans cette aventure parsemée de rencontres enrichissantes, aussi bien artistiques que techniques, je m’emploi à toujours développer ma créativité en me mettant toujours plus de défis.
Dans mes créations, j’aime à démesurer les objets qui m’inspirent pour en révéler leur valeur, à l’image de cette vis dont les premiers essais ont vu le jour en 2023. Certainement je garde par là mon âme d’enfant!
Benjamin Halimi-Brandani
Bio
Né en 1992 à Nice,
Benjamin Halimi-Brandani vit et travaille à Lorient. En 2022, il mène une résidence de recherche et création en milieu scolaire au collège de Kerentrech (Lorient-35), “Parade”. Il participe à plusieurs expositions collectives à travers la Bretagne.
À propos
Benjamin Halimi-Brandani constitue des corpus d’objets matériels et visuels pouvant passer par le volume, le dessin et la vidéo. Les objets sont souvent piochés dans des récits ou des archives autour de l’anecdotique ou d’activité anthropique telle que l’exploitation de ressources comme la pêche ou aurifère, les grandes explorations, ou les diverses tentatives de domestication des fleuves.
Il y invente de nouvelles règles, des inversions, des retournements et joue ainsi avec les matériaux puisés ça et là. Il les maquille, les patine comme pour travestir leurs provenances. Pouvant aller de la nasse à la turbine hydraulique. Chez lui, l’outil se confond parfois avec l’accessoire-totem, propice à déclenchement d’une sensation, d’une mémoire, d’un rite. Il tente ainsi, avec ces objets réinterprétés et fabriqués à partir de mes matériaux récupérés ici et là, de composer une narration, un récit qui n’a de cesse de se prolonger.
Sylvain Le Corre
Bio
Né en 1988,
Sylvain Le Corre vit et travaille à Lorient (Bretagne). Diplômé de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne à Lorient en 2014, il obtient son DNSEP avec les félicitations du jury. Il intègre dès lors la programmation d’art contemporain à travers expositions personnelles et collectives entre la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine et la région Grand-Est.
À propos
Aux frontières des enracinements et des hybridations, Sylvain Le Corre observe l’inventivité des mutations du vivant. Entre étude naturaliste et introspection, son approche est une forme d’immersion dans l’intimité des milieux naturels ou des écosystèmes spécifiques. C’est une exploration des paysages, par ce qui les compose, où l’artiste se nourrit de leur hétérogénéité temporelle et élémentaire. Dans l’atelier, animé par une vision écosophique, Sylvain Le Corre tend à recréer des mondes fantasmés, des paysages en mouvement, où l’homme ne se situe pas au sommet de la hiérarchie du vivant, mais s’inscrit au contraire dans l’écosphère comme une partie intégrante du tout. Le dessin est la base constituante de ces recherches empiriques, où d’autres techniques et gestes viennent activer les sens et le temps. Au fil des couches et séchages de ses aquarelles, à travers les côtoiements sensibles de matières dans ses installations, il nous propose des expériences immersives ouvertes, invitant le spectateur à construire son propre regard face à de nouvelles résonances et correspondances.
Vital Lainé
Bio
Né en 1997 à Rennes
et architecte d’intérieur de formation. Il fonde son studio de création en 2021, dans lequel il développe et réalise du mobilier et des objets dédiés à l’espace habité. Attentif à l’impact de ses créations, il accorde une attention toute particulière à la matière, avec laquelle il tente de développer un échange ésotérique, au cours de la conception.
À propos
Vital Lainé explore le bois dans sa singularité, révélant ses imperfections et son essence propre. Son travail oscille entre design et sculpture, interrogeant sans cesse l’objet et sa typologie. Il ne cherche pas à ajouter, mais à laisser la matière s’exprimer, captant veinages et nœuds comme des récits du vivant. Chaque pièce est une variation, un dialogue entre lumière, forme et usage. Son approche nomade expose ses œuvres dans des environnements variés, renouvelant ainsi notre regard sur le design.
Mardi Noir
Bio
Mardi Noir, né Arzhel Prioul le 29 octobre 1981 à Saint-Brieuc, est un artiste contemporain français. Il vit et travaille à Rennes.
À propos
Entreprendre une démarche artistique dans l’espace urbain repose sur une volonté de s’adapter à cet environnement. La ville est perçue comme une source d’inspiration et comme support. Dans un premier temps, des situations sont observées puis l’enjeu consiste à intégrer une pratique en s’accaparant des gestes. C’est un usage détourné qui en résulte.
La phase préliminaire consiste donc à se balader et trouver l’inspiration en fonction d’un endroit ou d’un dispositif aperçu. Le but consiste à interagir avec le décor de façon ludique et le résultat offre souvent une vision décalée d’un lieu. La pratique tend en même temps à s’y intégrer au mieux afin d’entretenir la confusion. Au final, les interventions ne sont pas toujours perceptibles immédiatement. Le processus créatif se développe dans les interstices de la ville, empruntant le matériel et les matériaux qui s’y trouvent.
Les collages répondent également à ce principe : cette technique permet l’insertion d’images en fonction d’une surface dans un rapport contextuel et le traitement graphique renforce ces notions de présence et d’absence qui se mêlent. Les objets créés sont comme des produits dérivés et testés. L’espace d’exposition est perçu comme un endroit privilégié pour opérer un dialogue avec la pratique in situ et tenter de nouvelles représentations.
Louis Niermans
Bio
Né en 1991 à Paris,
Louis Niermans étudie la photographie à l’ECAL (Lausanne, Suisse), il partage sa vie entre la ville (Paris) et la forêt (le Perche).
À propos
Louis Niermans travaille dans et avec la forêt. Il pratique une photographie matérielle, empruntant au dessin et à la sculpture. Il crée lui-même ses supports de tirage en émulsionnant papiers à dessin et morceaux de bois résidus de coupes forestières. Ce procédé manuel et ses inévitables imperfections gardent visible la balade, le geste photographique et son sujet.
Vincent Olinet
Bio
Vincent Olinet né en 1981,
vit et travaille à Paris. Il est diplômé avec félicitations de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon en 2005. En 2006, il a été en résidence à la Rijksakademie, Amsterdam. Son travail est exposé en Europe et dans le monde, à la Cité de la Céramiques de Sèvres ; le Lentos Kunstmuseum de Linz, Autriche ; le Kunstmuseum Wolfsburg, Allemagne à la Biennale de Shanghaï…
À propos
« Depuis une quinzaine d’années, Vincent Olinet a créé un corpus d’œuvres souvent inspirées d’éléments partagés par tous, issus d’une culture commune et populaire (issus de l’inconscient collectif comme les gâteaux d’anniversaire, les rouges à lèvres, les tranches de pain… mais aussi les canons de l’histoire de l’Art, le baroque et tout ce qui brille) qui dans leur réalisation faillissent et comportent une part d’accident et de hasard. Leur fabrication est très liée au goût de l’artiste pour la découverte de différent procédés (artisanaux, techniques, médiums), une certaine spontanéité et la recherche d’une efficacité de production avec les aléas de la fabrication en série. Le temps est aussi très présent, son écriture d’une certaine manière et la réflexion sur l’éphémère et la durée. D’abord travail de volume, l’œuvre de Vincent Olinet est aussi un travail sur l’image, facette qui prend de plus en en plus de sens avec l’évolution de notre consommation de l’art et de l’image via les réseaux sociaux ces dernières années. Pour ce catalogue monographique, c’est par la forme du texte de fond que j’entends aborder avec l’artiste les reliefs qui caractérisent son œuvre, sans pour autant faire l’économie de la genèse de sa pratique : évoquer son enfance et son adolescence, éclairer sa formation, ses premiers émois esthétiques, ses influences musicales, son rapport aux matériaux… En me concentrant à la fois sur les débuts de l’artiste et sur ses derniers projets, je souhaite ainsi cerner les invariants de l’œuvre en passant par l’intime, et le hors-champ de l’art. »
Éva Prouteau
Vincent Olinet a remporté plusieurs prix, dont le prix de la chambre de commerce d’Ube pendant sa participation à la Ube Biennale, Japon. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections privées et publiques, parmi elles le Fonds National d’Art Contemporain, le Musée d’Art Contemporain du Val de Marne Mac-Val, Diane von Fürstemberg, L’Oréal et depuis 2020 il collabore régulièrement avec Hermès.
Maxime Rieu
Bio
Né en 1999,
Maxime Rieu vit à Rennes. Son travail a été présenté lors d’une résidence à la Cité Pierre-Louaïl en 2024 et est actuellement visible au sein de plusieurs expositions à Rennes.
À propos
Maxime Rieu développe un travail orienté par le prisme de la peinture. Il s’étale en prenant position dans l’espace avec des installations questionnant notre rapport aux objets du quotidien, leurs histoires et le dialogue que l’on peut soigner, instaurer ou restaurer avec eux.
L’architecture issue de son travail d’écriture apporte un mouvement de bascule au rationalisme et fonde une matrice à penser la forme d’un produit organique, à la manière dont il détourne du mobilier avec un goût anthropomorphique, hybride et animiste d’une douce porosité du bizarre psychédélique.
Ses lectures diverses insufflent à son travail une représentation du monde constitué d’allégories et d’images qu’il traduit aux travers de titres qu’il marque de références de notre culture tantôt naïves, faussement autoritaires, populaires, poétiques ou décalées.
L’évolution et la mise à disposition de techniques industrielles revêtent une seconde peau de traitement qui dessine une nouvelle branche de pensée, une future économie de son travail.
Caroline Ruffault
Bio
Née à Rennes en 1979,
Caroline Ruffault partage son temps entre Saint-Malo et Rennes. Après des études de cinéma et plusieurs années passées dans l’audiovisuel à Paris, Caroline Ruffault s’est installée au Texas. C’est à Austin que sa démarche photographique a pris forme. Elle a obtenu son DNSEP en 2022 aux Beaux-Arts de Lorient.
À propos
Son travail explore les espaces liminaux, ces zones de passage où s’entrelacent les mondes, les éléments et les êtres. Elle cherche à rendre visibles les échanges entre les milieux, les interactions subtiles entre les humains et leur environnement. À partir de récits intimes, elle traque les liens invisibles qui unissent les corps à ce qui les entoure, ces fils à la fois physiques et mystiques qui nous relient aux autres et aux territoires que nous habitons.
Sa démarche oscille entre poésie et engagement : les paysages deviennent des émotions qui nous traversent, tandis que l’ancrage dans un lieu questionne notre rapport à l’identité et au territoire. Expérimentale, sa pratique mêle photographie par contact, tissages de papier et broderies sur image, autant de manières de matérialiser ces liens fragiles entre le visible et l’impalpable.
Richard Woods
Bio
Richard Woods (né en 1966 à Chester, Royaume-Uni),
vit et travaille à Londres. Il a été diplômé de la Slade School of Fine Art de Londres en 1990, où il a suivi une formation de sculpteur.
À propos
Richard Woods crée des œuvres basées sur les expériences et les interactions de l’humanité dans le monde à travers des compositions imaginatives. La nature et l’histoire sont des thèmes récurrents, tandis que les événements actuels dans le monde ont également une présence sous-jacente. Peintre d’art avant tout, le temps qu’il a passé à travailler comme pulvérisateur de peinture a orienté son travail vers la réalisation de sculptures en bois qui reçoivent une finition de peinture métallique pour donner l’impression que la sculpture est faite d’un métal précieux. Le temps qu’il a passé à travailler comme jardinier lui a permis de créer de riches tableaux de sujets et de personnages auxquels il a fait appel pour créer ces œuvres élaborées.