« Peintures »
Guy Brunet

Peintures à l’huile

Exposition du 17 février au 18 mars 2023
Vernissage le jeudi 16 février 2023, à partir de 18h

Au commencement étaient les images, celles qui illustraient le petit Larousse, photographiques, chétives et pâles ; bientôt confrontées à leurs originaux, célébrés dans les allées du Louvre, picturaux, grandioses et colorés. Le choc. Guy Brunet ne cessera depuis d’œuvrer du regard et de la main, au pastel un temps, et à la peinture à l’huile toujours.

Entre douceur des courbes, profondeur des couleurs, sensualité des carnations, intensité des regards, étrangeté des mises en scène, et dureté de certains motifs, la peinture de Guy Brunet perturbe nos sensations.

Dans ses œuvres, plusieurs temporalités cohabitent. La tradition rencontre notre réalité dans une forme d’intemporalité. Cette technique réaliste nous rappelant des œuvres du XVIe ou XVIle siècle prend place dans un contexte totalement atemporel. Aucun élément ne permet de situer ses tableaux dans un contexte ou une époque, les personnages, crânes et animaux prennent place dans des fonds neutres sans indications spatiale ou temporelle. lls sont comme flottants, suspendus dans un espace-temps indéterminé. S’en dégage alors une sorte d’étrangeté. On ne sait pas où l’on est, ce qui va ou s’est passé. Cette latence intrigue et installe comme une narration qui ne raconterait rien, sinon ces intenses présences au monde.

Dans cette recherche, l’homme a une place capitale que ce soit par le portrait ou la nature morte ; il les peint sans relâche. Comme un scientifique dissèque les corps pour les comprendre, Guy Brunet semble les peindre comme pour en révéler ce qui les habite : cette humanité qui nous est commune, qui nous touche et qui pourtant reste si insaisissable.

Guy Brunet

Guy Brunet est né au Mans en 1958, diplômé de l’école des Beaux-Arts du Mans en 1979 (Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique), il enseigne le dessin et la peinture à l’école des Beaux-Arts du Mans depuis 1983. On sait immédiatement en voyant un tableau de Guy Brunet que la somptuosité formelle, la parfaite maîtrise technique, ne sont pas une fin en soi, mais un moyen d’accès à une sorte d’au-delà de la peinture et de son histoire. Dès lors, une question se pose : pourquoi la peinture ? Pour la représentation de quelle réalité ? La vraie réponse et sa preuve irréfutable sont bien évidemment dans le silence de la peinture-même, qui scrute les corps et les visages sans nom, les étreint, les bouleverse, les dépèce, les confronte, à la recherche d’une raison profonde, d’une vérité intime, d’un être supérieur.