Jérémie Boyard aime entrelacer des récits fictifs avec des récits réels, mettre en évidence les multiples couches d’une image tout en utilisant des éléments concrets de notre société et de nos cultures. Il observe et joue avec un langage mondialisé et un héritage manufacturé.
En inversant certains symboles, images et objets, il invoque, par ces choix, d’autres façons d’expérimenter l’esthétique. Il tente d’attirer l’attention sur le non-dit, le non-vu, le subversif, la beauté intérieure.
Son travail négocie avec les savoirs vernaculaires pour leurs donner d’autres sens dans un contexte contemporain mouvant. De ce déplacement à la fois sensible et politique, il crée une redistribution des repères tout en signifiant une origine, la multipliant ou la densifiant. Pour autant il ne considère par l’art comme exclusif mais comme un événement constitutif à une narration sociale.